Mare e Machja 2019 : Première pour Papi !
Malgré un faible nombre d’engagés, ce rallye du Mare e Machja n’était pas dénué d’intérêt. La victoire finale s’annonçait disputée, et les favoris ont assumé leur statut pour nous offrir du beau spectacle.
Ils étaient finalement 46 à prendre le départ en Moderne du côté de Porticcio samedi avec une météo bien incertaine.
Sans les cadors habituels au volant de leurs R5, et avec deux pilotes du Top 5 de 2018 au départ, le duel était tout indiqué : Jean-Antoine Fiori (C2 R2) face à Laurent Papi (Clio s1600).
Sous la pluie de l’ES 1 (Gradello-Veghja) le ton était donné, avec le meilleur temps pour Jean-Antoine Fiori devant son père Guy, vainqueur du Maquis il y a trente ans (+ 5″3), Laurent Papi (+ 16″6), et Pierre-Marien Leonardi (+ 23″9). Les suivants sont déjà au-delà des 30 secondes ! Robert Simonetti, qui pouvait tirer son épingle du jeu avec sa WRC 4 roues motrices, est lui contraint à l’abandon suite à de gros problèmes de freins.
Cette première spéciale était suivi d’un long regroupement afin de reclasser les concurrents, et les faire repartir dans l’ordre du classement.
Durant cette pause la pluie s’est arrêtée, mais dans l’ES 2 (Masina-Aja) la route reste très humide. Dans ces conditions la famille Fiori réitérait son doublé, avec toujours Jean-Antoine devant Guy (+ 1″3). Papi reste en embuscade (+ 6″0), et Leonardi conforte sa quatrième position (+24″9). Reparti en Rally2, Simonetti abandonne à l’épingle d’Albitreccia, avec toujours des soucis de freins qui n’ont pas pu être résolus pendant la pause ;
Le second passage dans Gradello (ES 3), qui se fait sur sol sec, voit Papi signer son premier temps scratch, devant le régulier Grange (+ 5″8), Leonardi (+10″7), et J-A Fiori (+ 17″1). De son côté Guy Fiori crève, et perd beaucoup de temps en devant s’arrêter pour changer la roue (+ 4’41″2). Avant la dernière boucle de la journée J-A Fiori est toujours en tête, mais Papi est revenu fort (+ 5″5). Leonardi complète le podium provisoire en étant à bonne distance (+ 42″4), et devançant Grange (+ 55″0).
Pour le deuxième tour dans Masina (ES 4) J-A Fiori réagit, et réalise le meilleur chrono, devant son père et Papi (+ 11″2) ; suivent Pierazzi et sa Clio N3 (+ 18″2), et Leonardi (+ 19″3). Malgré ce chrono l’écart n’évolue guère au classement… la faute à un pointage en retard pour les deux leaders. Papi écope de 20″ de pénalité, et Fiori de 30″. Avant la dernière spéciale de cette première étape Fiori n’a donc augmenté son avance que d’1″2. A noter l’abandon de Patrick Langiani, qui était jusqu’alors neuvième du général, et leader du F2000.
S’il indiquait être moins à l’aise de nuit, Papi signe à nouveau le meilleur temps dans le dernier passage de Gradello (ES 5). Il devance les Fiori père (+ 1″9) et fils (+ 3″3), et Leonardi (+ 19″1).
Au soir de la première journée J-A Fiori est donc leader, d’une courte tête devant Papi (+ 3″4), Leonardi (+ 47″5), Grange (+ 1’22″6), et Gambarelli (+ 1’34″6). Après sa crevaison dans l’ES 3, et ses bons chronos dans les ES 4 et 5, Guy Fiori est lui remonté en dixième position (+ 4’10″5).
Particularité de ce rallye du Mare e Machja, qui est repris des anciennes éditions du rallye du Maquis, la seconde étape est composée d’un seul chrono, sous forme d’un circuit. Les équipages font ainsi deux fois et demi la même spéciale, pour un total de 38 km. Autre particularité, les concurrents partent dans l’ordre inverse du classement ; les premiers passent donc… en dernier ! Pour des raisons de sécurité évidentes, les équipages sont envoyés par groupes.
S’il ne pleut pas, le temps reste humide, et la route l’est tout autant, avec des coulées et trous d’eau tout le long du parcours. Des conditions piégeuses donc pour décider qui sera le vainqueur de ce beau duel.
Sur ce Circuit du Maquis (ES 6), Laurent Papi aura fait parler son expérience, et la puissance de son auto, puisqu’il signe avec autorité le meilleur devant Guy Fiori (+ 27″0), J-A Fiori (+ 35″5), et Leonardi (+ 40″6). Preuve que les conditions étaient délicates, avec la même auto, Jean-Antoine Fiori signe un chrono de 25’42″0, contre un temps de 25’02″8 l’année dernière, où le temps était sec ! L’une des victimes de ces conditions aura été le très expérimenté Jean-Claude Torre (initialement engagé en VHC, mais finalement au départ en Moderne) ; à l’entame du second tour du circuit, et à l’approche de l’épingle de Pietrosella, il se faisait piéger et arrachait le demi-train arrière de sa Clio R3. Autre victime de ce dimanche Anghjulu Gambarelli, alors cinquième du général, n’a pas pu défendre ses chances au classement, puisqu’il a été contraint à l’abandon sur la liaison en direction de la spéciale suite à le perte de ses freins !
En Groupe N, la bagarre était forte entre Renucci et Pierazzi le premier jour. Tout comme pour le scratch le Circuit a vu l’un des pilotes faire un écart conséquent, et il s’agit de Renucci. En plus de la victoire de groupe, il termine à une belle cinquième place au général.
Laurent Papi l’emporte donc devant J-A Fiori (+ 32″1), Leonardi (+ 1’24″7), Grange (+ 2’21″0), et Renucci (+ 2’45″7).
Voici le classement :
1 / Papi – Perrin (Clio s1600) (1er A6K)
2 / Fiori J-A – Tavera (C2 R2 Max) + 32″1 (1er R2)
3 / Leonardi – Barichella (Clio s1600) + 1’24″7
4 / Grange – Garcia (Peugeot 208) + 2’21″0
5 / Renucci A – Simeoni (Clio Ragnotti) + 2’45″7 (1er N3)
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10 / Stachino – Campos Fernandes (Clio 16s) + 7’57″5 (1er F2000-14)
11 / Mameli – Soggia (Megane RS) + 8’39″8 (1er N4)
12 / Renucci P-P – De La Foata (BMW 135i) + 8’40″0 (1er GT10)
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17 / Gilabert – Betti (106 s16) + 10’53″1 (1er A6)
18 / Piazza – Penellet Allegra (Citroën AX) + 10’56″9 (1er F2000-12)
19 / Venturi – Tuninetti (106 Rallye) + 11’43″8 (1er N2)
20 / Payen – Capelli (205 Gti) + 12’38″1 (1er F2000-13)
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23 / Nicoli – Galtieri (Citroën AX Sport) + 17’59″4 (1er N1)
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26 / D’Ulivo – Paolini (Twingo RS) + 23’58″9 (1er R1)
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28 / Bernardini – Frassati (Clio RS R3T) +28’00″8 (1er R3)
29 / Poggi – Mazoyon (Fiat Punto) + 31’29″9 (1er F2000-11)
Sur les 46 partants, ils sont 29 à l’arrivée.
En VHC ils n’étaient finalement que 2 partants : Marcelli (Ford Escort Mk2) et Bonelli (Lancia Monte-Carlo).
Après avoir signé les trois premiers temps scratch, Marcelli s’est retrouvé eseulé, puisque Bonelli abandonnait dans l’ES 4. Marcelli s’impose donc en solitaire, tout en faisant le spectacle sur les spéciales.
En VHRS ils étaient 5 engagés, et tous étaient au départ.
Lors de la première étape du samedi, si dans la spéciale de Gardello les Alpine A310 de Lamour (ES 1, et ES 5) et Lecomte (ES 3) ont occupé le haut du classement, Spinetti au volant de sa petite Peugeot 104 répondait parfaitement dans la spéciale de Masina (ES 2 et ES 4). A la fin de la première étape Spinetti était assez largement en tête devant Lamour. Le dimanche le Circuit du Maquis fut raccourcit d’un tour, mais cela ne changera pas le classement, puisque Spinetti a conforté sa première position. A noter que Piredda (Citroën Visa Gti) n’a pas pu prendre le départ de la deuxième étape ; suite à des soucis mécaniques juste avant la cellule, il avait perdu trop de temps à réparer pour pouvoir prendre le départ ; le premier VHC (le groupe suivant donc) étant déjà prêt à partir.
Voici le classement :
1 / Spinetti – Spinetti (Peugeot 104)
2 / Lamour – Delachanal (Alpine A310) + 374
3 / Rossini – Novello (R5 Alpine) + 419
4 / Lecomte – Kryda (Alpine A310) + 844
En ENRS un seul équipage était engagé ; sans faire de bruit Alex Mazauric rejoint l’arrivée au volant de sa Renault Zoé électrique.
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