Ronde de la Giraglia 2020 : Jean-Marc Manzagol perpétue l’histoire familiale !

Ronde de la Giraglia 2020 : Jean-Marc Manzagol perpétue l’histoire familiale !

25 octobre 2020 Non Par Ch. M-C / Rallyecorse

Malgré un contexte sanitaire compliqué, l’ASA Bastiaise a pu maintenir la bonne tenue de la 50e Ronde de la Giraglia.

Une édition anniversaire moins festive que ce dont rêvaient les organisateurs, mais qui a offert un spectacle grandiose sur les épreuves spéciales !

Dès l’ES 1 Leandri donne le ton en réalisant le scratch avec une très large avance sur ses adversaires ! Navarra est le plus proche (+ 21″8), suivi par Manzagol (+ 26″7), Alerini (+ 31″1) malgré des soucis de radio, et Santini (+ 44″4). Du côté des deux roues motrices, Rossel (208 Rally4) signe le neuvième temps (+ 1’08″2). En N1 cette spéciale a fait d’énorme dégâts, puisque Nicoli casse le moteur de “la vachette”, et Orneck sort de la route… Ceugnet, qui signe le 73e temps, se retrouve ainsi esseulé d’entrée de jeu !

Dans l’ES 2, Navarra réagit en signant le meilleur temps devant Manzagol (+ 5″0), Leandri (+ 5″3) qui a calé dans l’épingle d’Oletta, Alerini (+ 8″8), et Padovani (+ 15″1). En deux roues motrices Casanova (Alpine A110 R-GT) devance Rossel, et signe le 7e temps (+ 19″6). Au général, après la première boucle, le quatuor de VW reste inchangé ; derrière eux Padovani passe Santini, et Mariani passe Lemaitre. Rossel et Casanova complètent le Top 10.

Dans l’ES 3, qui se déroule de nuit, Leandri signe de nouveau le meilleur temps dans la longue spéciale. Il devance à nouveau Navarra (+ 6’3), Manzagol (+ 9″7), et Alerini (+ 11″0). Rossel est de nouveau le plus rapide en deux roues motrices en signant le 6e temps (+ 1’00″7). Si le quarté de tête ne change pas, Santini repasse devant Padovani. Rossel grimpe à la 8e place, et domine toujours en deux roues motrices. Baldrichi en fait de même en F2000, et intègre le Top 10 à l’issue de cette spéciale.

Dans l’ES 4, Navarra confirme qu’il est le plus rapide dans cette spéciale. Il devance Manzagol (+ 8″9), Leandri (+ 9″3), Alerini (+ 9″4), et Mariani (+ 22″9). Les VW monopolisent les cinq premières places de la feuille de temps. En deux roues motrices, Rossel devance d’une courte tête Baldrichi.

Au soir de la première étape Leandri mène la danse devant Navarra (+ 13″5), Manzagol (+ 35″7), Alerini (+ 45″7), et Santini  (+ 1’53″3). Le chassé croisé continue entre Mariani et Padovani, respectivement sixième et septième. Rossel, huitième, domine la catégorie deux roues motrices. Idem en groupe F2000, où Baldrichi mène largement, et clôt le top 10 au général.

Dans l’ES 5, Leandri continue sa marche en avant et signe son troisième scratch, devant Manzagol (+ 9″2), Navarra (+ 11″1), Alerini (14″7), et Padovani (+ 22″4). Au général les cinq premiers ne changent pas, et la grosse bagarre continue entre Padovani et Mariani, qui s’échangent une nouvelle fois leur place. Tir groupé en deux roues motrices, avec Rossel et Casanova qui signent les 8e et 9e temps sur cette spéciale. Ils se classent respectivement 8e et 11e au général.

Dans l’ES 6 Navarra signe un nouveau meilleur temps, son troisième depuis le début du rallye, malgré un collecteur cassé. Il devance Alerini (+ 9″9), Manzagol (+ 19″3) qui a fait un tête à queue à Pino, Santini (+ 20″9), et Padovani (+ 25″1). Septième temps, et premier deux roues motrices, pour Casanova (+ 45″3), juste devant Leandri (+ 47″7) qui a crevé. Suite à ce fait de course, Navarra passe en tête au général, Leandri est second, Manzagol troisième, et Alerini quatrième. Ce dernier revient fort dans la bagarre pour le podium. Padovani s’est donné un peu d’air dans sa lutte avec Mariani. Avec son très beau chrono, Casanova intègre le top 10 en passant Baldrichi, toujours leader du F2000. A noter l’abandon mécanique de Filippi, qui était à la bagarre depuis le départ avec Rossi en Groupe N.

Dans l’ES 7, Leandri repart à la bagarre et réalise de nouveau le meilleur chrono. Il devance Manzagol (+ 9″6), Alerini (+ 11″1), Mariani (+ 20″9), Padovani (+ 23″1), et Navarra (+ 24″8). Au général Leandri reprend la tête à Navarra, mais l’écart est faible (+ 1″7). Très régulier depuis le départ Manzagol est toujours troisième. En deux roues motrices Rossel et Casanova continuent d’assurer le spectacle, et réalisent encore des temps au milieu des R5 ; ils sont toujours huitième et dixième au général.

Dans l’ES 8, la dernière de ce rallye, Manzagol signe son premier temps scratch, et au meilleur des moments. Il devance Alerini (+ 4″4), Padovani (+ 17″1), Santini (+ 20″6), et Mariani (+ 23″7). Nouvelle crevaison pour Leandri, qui s’est arrêté pour changer la roue (+ 3’54″1). C’est pire pour Navarra qui a dû abandonner suite à des problèmes mécaniques. En deux roues motrices Rossel signe le sixième temps (+ 38″5) ; Casanova lui n’a pas pu prendre le départ suite à des soucis mécaniques. Guillaume Santini, jusqu’alors large leader du R2, a lui aussi dû rendre son carnet, également sur problèmes mécaniques.

Jean-Marc Manzagol remporte finalement cette 50e Ronde de la Giraglia, lui qui n’avait plus couru sur asphalte depuis deux ans (rallye du Nebbiu 2018), et qui c’était imposé sur ce rallye il y a quinze ans, en 2005 ! Pour l’histoire, rappelons que son père, Jean-Pierre, recordman du nombre de victoires sur l’épreuve (14, + 2 en “National”) avait remporté la première édition en 1970 ! La saga familiale continue de s’écrire.

Paul Alerini termine finalement deuxième (+ 12″0), mais cette place lui permet de remporter le titre de Champion de France de 2e Division. Rappelons que dans ce championnat il c’était imposé en début d’année à la Sainte-Baume.

Jean-François Santini monte sur la troisième marche du podium, et complète le succès des licenciés de l’ASA Bastiaise. Après un rallye solide, il confirme qu’il est à l’aise dans son jardin. Pour rappel il avait remporté le Cap Corse Historique en 2018, et avait terminé deuxième de la Giraglia en catégorie VHC en 2019.

Padovani et Mariani, qui ont bataillé durant tout le rallye, complètent le top 5 du rallye. Ils devancent le malheureux Leandri, qui aura vécu un dimanche noir, notamment sur la spéciale de Morsiglia-Cagnano où il a crevé lors des deux passages !

Rossel termine septième, et premier en deux roues motrices ; le champion de France 2019 aura su montrer toutes les qualités de la nouvelle 208 Rally4.

En Groupe GT c’est Benazzi qui s’impose, après le retrait de Casanova, avec qui il ne pouvait lutter. Il termine dixième au général.

En F2000 Baldrichi a fait cavalier seul, et se classe onzième au scratch.

En Groupe N, Rossi s’impose finalement avec une large avance après l’abandon dans l’ES 6 de Filippi avec qui il était à la bagarre.

En catégorie R2, Bousquet profite de l’abandon de Santini dans l’ultime chrono, et s’impose de peu devant Cordoliani.

Nous remarquerons que José Micheli termine cette Ronde de la Giraglia, lui qui a participé à 49 des 50 éditions. Il n’a manqué que l’édition de 1980. Chapeau !

Voici le classement :

1 / Manzagol – Patrone (Polo R5) (1er R5)
2 / Alerini – Gordon (Polo R5) + 12″0
3 / Santini – Guidi (Fabia R5) + 2’12″3

7 / Rossel – Mancini (208 Rally4) + 4’02″5 (1er RC4)

10 / Benazzi – Esposito (Porsche 996) + 6’19″5 (1er GT)
11 / Baldrichi – Corsi (Citroën Saxo) + 6’47″8 (1er F2000-13)

13 / Benne – Segui (Citroën DS3) + 7’09″1 (1er R3)

15 / Agostini – Ghelardini (207 s2000) + 8’54″6 (1er A7S)
16 / Micheli – Pelamourgues (Clio Rally5) + 9’02″3 (1er RC5)

18 / Bousquet – Acquatella (Peugeot 208) + 10’24″1 (1er R2)

20 / Rossi – Corvi (Mitsubishi Lancer Evo 9) + 10’55″0 (1er N4)
21 / Gregory – Alessandrini (Clio RS) + 10’56″0 (1er F2000-14)

28 / Tafani – Portaz Biancarelli (Clio Ragnotti) + 13’12″7 (1er N3)

30 / Braz – Scicolone (Citroën C2) + 13’31″0 (1er A6K)

33 / Borreani – Couette (206 RC) + 13’45″9 (1er A7)

36 / Todeschini – De Castelli (Ford Fiesta) + 14’59″0 (1er R2J)
37 / Negri – Poles (106 S16) + 16’35″1 (1er N2)

50 / Ceugnet – Dekeyser (AX Gti) + 20’46″1 (1er N1)
51 / Truddaiu – Santoni (Citroën DS3) + 21’31″2 (1er R1)
52 / Biale – Biale (207 RC) + 21’35″6 (1er A8)

57 / Micheli – Micheli (Citroën C4) + 25’59″9 (1er A8W)

63
/ Matteo – Debove (106 S16) + 43’06″3 (1er N2S)

Sur les 104 partants, ils sont 68 à avoir ralliés l’arrivée.

Classement complet

En VHC, Marc Valliccini n’a pas fait dans le détail, et réalise cinq temps scratch sur six possibles ; les ES 3 et 4 des Moderne n’ont pas été parcourues par les VHC. Seule la première spéciale de Dimanche lui aura échappé pour 4 dixièmes, face à Vivier. Après s’être imposé en 1992 et 1993 sur la version Moderne de la Giraglia, il remporte donc la version VHC (1er J2).

Il s’impose devant Marchetti, qui termine 1er VHC, et De Gentili, qui n’avait plus roulé depuis deux ans (Mare e Machja 2018).

Voici le classement :

1 / Valliccioni – Cardi (BMW M3)
2 / Marchetti – Buresi (Ford Escort RS2000 MKI) + 1’28″7
3
/ De Gentili – Burnham (BMW M3) +3’51″0

Classement complet

En VHRS, Franck Braquet a été très solide, et signe lui aussi cinq meilleurs temps sur six possibles ! Il s’impose pour la seconde année consécutive sur la Giraglia, devant Serge Ceccato, et Claude Seguier.

Une catégorie qui, malgré la Régularité, n’empêche pas le spectacle, et permet de voir des autos que l’on ne voit plus très souvent, à l’image de la Renault 4L, ou encore de la Saab 96.

Voici le classement :

1 / Braquet – Braquet (309 Gti)
2 / Ceccato – Biaggi (Autobianchi A112)
3 / Seguier – Seguier (R19 16s)

Classement complet

En LTRS, Thierry Orussci s’impose après avoir dominé la deuxième étape, et profite de l’abandon de Stéphane Laurent sur la dernière liaison (crevaison dans la dernière ES… et pas de roue de secours !). Pierre-Louis Achili, premier leader, termine second.

Voici le classement :

1 / Orsucci – Orsucci (Gonda Civic)
2
/ Achili – Moraganti (Audi RS3)

Classement complet

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