Rallye de Balagne 2021 : Fredenucci double la mise !
Pour clôturer cette saison 2021, l’ASA Corsica et la Scuderia Balanina avaient une nouvelle fois fait le plein d’engagés.
Les hostilités débutaient Vendredi soir avec la spéciale de Pignia. Les conditions météo vont compliquer la tache des concurrents. Fredenucci marque d’entrée son territoire, et réalise le meilleur temps, devant Léo Rossel (+3″1) et Ceccaldi (+3″7), qui confirment tout deux leur rythme de l’année dernière. Leandri (+5″5) et Argenti (+5″7) sont plus en retrait. Mariani quant à lui part à la faute, et doit déjà abandonner. Cette spéciale sera ensuite neutralisée suite à la violente sortie de route de Falco ; celle-ci se révèlera heureusement sans gravité pour l’équipage.
Si une première hiérarchie s’était dessinée, tout le monde attendait les deux passages dans Notre Dame de la Serra du Samedi comme juge de paix. Sur cette spéciale du bord de mer, et sous une météo plus clémente, Fredenucci ne va laisser aucun chance à ses concurrents ; il y réalise les deux temps scratch, et s’envole au général. Derrière lui, Ceccaldi montre que malgré son jeune âge, et son peu d’expérience au volant d’une R5 (c’est seulement son second rallye), il a les épaules solides ; troisième temps lors du premier tour (+16″7), et deuxième temps lors du second passage (+12″5), il est le nouveau dauphin de Fredenucci au général (+32″9). Léo Rossel va en revanche voir ses chances de podium s’envoler ; après un second temps lors du passage du matin (+9″1), il crève l’après midi, perd énormément de temps (+4’34″1), et dégringole au classement. Malmené la veille, Leandri ne va pas arriver à être dans le rythme ; quatrième (+20″4) ,puis troisième (+26″1), il se positionne malgré tout sur la dernière marche du podium provisoire (+52″0). Argenti (+1’20″3) et Agostini (+1’42″9) complètent le Top 5 provisoire.
Au milieu des R5, Chauffray, troisième du Clio Trophy France 2021, se positionne en tête des deux roues motrices avec sa Clio Rally4. Il est neuvième provisoire. Pas avare d’attaque, Casanova est plus en retrait avec son Alpine ; treizième provisoire il est malgré tout en tête des GT.
Pour la dernière journée du rallye, deux spéciales étaient à parcourir à deux reprises, avec un ouvreur de luxe en la personne de Pascal Trojani, le recordman de victoires sur l’épreuve (12).
Après avoir assommé la concurrence la veille, Fredenucci pouvait se permettre de gérer son avance, ce qui ne l’empêchera pas de signer le meilleur temps dans le deuxième chrono du jour ; un rythme moins élevé, mais tout de même soutenu, qui va permettre au balanin de s’imposer pour la deuxième à domicile, après son succès de 2019 ; une victoire qu’il a tenu à dédier à André Francisci, disparu tragiquement il y a dix ans sur ce rallye. Parti fort dans la première de la journée, Ceccaldi a retenu la leçon de l’année dernière, qui l’avait vu partir à la faute le dimanche ; cette fois-ci, hormis dans l’ultime chrono, il aura toujours été dans le Top 5 sur les feuilles de temps. Une belle gestion de course qui lui permet de signer une magnifique deuxième place… il fait ainsi mieux que son père, Jean-Jacques, qui avait terminé troisième sur ce même rallye en 1997 ! Jamais très loin, mais jamais dans le bon rythme, Leandri termine malgré tout sur le podium, le troisième consécutif sur l’épreuve. Derrière lui, un autre ancien vainqueur avec Argenti, qui aura été nettement plus à son affaire sur cette dernière étape. Pour son deuxième rallye avec la C3, et sa première saison en R5, Agostini progresse bien, en signant notamment le troisième temps lors de la seconde spéciale de ce dernier jour ; il clôt ce Top 5. L’homme fort de ce dimanche aura été sans conteste Léo Rossel, qui signe les scratch des deux dernières spéciales, et qui sera remonté de la 26e à la 9e position ! Sans cette crevaison du samedi, la bataille pour la gagne aurait sans doute été plus serrée… de quoi donner des envies de revanche pour l’an prochain ?
Au milieu des R5, Chauffray réalise la belle perf de ce rallye, en finissant septième et premier des deux roues motrices. Alors que l’on attendait Casanova et son Alpine, c’est finalement l’homme à la Clio qui aura dicté sa loi dans la catégorie ! Le cortenais termine dixième, et s’impose dans le groupe GT.
Dans le groupe Rally Nat, l’abandon de Nanucci le samedi aura facilité la tâche de Godard qui s’impose largement, et termine à la 17e position.
Voici le classement :
1/ Fredenucci – Kern (Polo R5) (1er RC2/R5)
2/ Ceccaldi – Leculier (Fabia Rally2 Evo) + 54″5
3/ Leandri – Chiappe (Polo R5) + 1’10″6
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7/ Chauffray – Hamard (Clio Rally4) + 3’32″6 (1er RC4/Rally4)
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10/ Casanova – Marcelli (Alpine A110 R-GT) + 4’40″6 (1er R-GT)
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15/ Mounard – Marrel (Peugeot 207 s2000) + 5’38″8 (1er A7S)
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17/ Godard – Florenson (Clio 3 RS) + 5’41″5 (1er Rally Nat / F2000-14)
18/ Leoni – Leoni (Clio s1600) + 5’43″3 (1er A6K)
19/ Vivens – Triaire (DS3 R3 Max) + 5’59″2 (1er R3)
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21/ Padovani – Lazzarini (Porsche 997 GT3) +6’26″2 (1er GT+)
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25/ Francisci – Vinciguerra (Clio Rally5) + 7’27″5 (1er RC5 / Rally5)
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27/ Vivens – Portales (Peugeot 106) + 7’55″6 (1er F2000-12)
28/ Muselli – Masson (Clio Ragnotti) + 8’17″9 (1er N3)
29/ Pacini – Wojcik (C2 R2) + 8’26″4 (1er R2)
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42 / Lorenzoni – Galeazzi (Honda Civic Vti) + 9’51″8 (1er A6)
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47/ Quilici – Nieddu-Cesar (Mitsubishi Lancer Evo 9) + 11’20″9 (1er N4)
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60/ Raynaud – Marchetti (Lotus Exige Cup 255) + 13’01″7 (1er GT10)
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62/ Negri – Poles (Peugeot 106 s16) + 13’15″5 (1er N2)
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67/ Rouveiroli – Peretti (BMW 325i) + 14’04″1 (1er A8)
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70/ Forgues – Lacaille (Clio Ragnotti) + 14’25″5 (1er A7)
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74/ Fabregues – Misiano (Peugeot 205 Junior) + 15’02″1 (1er F2000-11)
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84/ Nicoli – Galtiere (AX Sport) + 18’36″2 (1er N1)
85/ Biaggi – Biaggi (Twingo RS) + 21’54″8 (1er R1)
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89/ Bouvier – Bernous (Peugeot 106 XSI) + 28’10″4 (1er F2000-13)
Sur les 133 concurrents au départ, ils sont 94 à avoir ralliés l’arrivée.
En VHC, alors que la première spéciale avait laissé présager une grosse bagarre, Bikodoroff allait vite se retrouver esseulé le samedi. Dans le premier passage de Notre Dame de la Serra c’est Mancini qui perdait ses espoirs. Durant le second passage, de nuit, c’était au tour de Marcelli et Vivier de rencontrer des soucis mécaniques. Derrière le jeune pilote ajaccien, Antonini montre que les années n’ont pas d’emprise sur son sens de l’attaque ; il sera malheureusement privé de duel avec Rognoni lors de la première spéciale du Dimanche. Pour la troisième place, la bagarre fut belle entre Torre et Ringrave, avec un chassé-croisé sur chacune des quatre dernières spéciales. C’est finalement le pilote de la Golf qui aura le dernier mot ! A noter les beaux chronos de Mancini le Dimanche, qui font regretter un peu plus les soucis de la veille. Bikodoroff termine donc sa première année en beauté, après une seconde place au Pays Ajaccien, une victoire au Mare e Machja, le voici vainqueur en Balagne. La relève du VHC est assurée !
Voici le classement :
1/ Bikodoroff – Molluso (Ford Escort RS 1800 Mk2)
2/ Antonini – Dini (Porsche 911 SC) + 3’58″2
3/ Ringrave- Giambi (VW Golf Gti) + 6’53″0
En VHRS, après une première spéciale timide Vendredi soir, Avolio a étouffé la concurrence dès le premier chrono de Samedi. De nuit il confirmera d’ailleurs un peu plus sa maitrise de la discipline. Lors des deux passages de Montemaggiore Dimanche, son dauphin, Casanova, viendra le titiller avec sa vaillante Peugeot 204, mais sans le faire trébucher. Avec six meilleurs temps sur sept, Avolio n’aura eu comme seule frayeur qu’une panne sur la dernière liaison le ramenant vers le podium d’Ile-Rousse. Comme Fredenucci en catégorie Moderne, il s’impose pour la seconde fois sur l’épreuve. En troisième position, on retrouve comme l’année dernière le fantasque pilote de Porto-Vecchio Mariani.
Voici le classement :
1/ Avolio – Brassart-Leccia (BMW 325i)
2/ Casanova – Pinet (Peugeot 204) + 8’41″7
3/ Mariani – Tomi (BMW 323i) + 24’49″8
En VMRS, on pouvait déjà se féliciter d’avoir plusieurs engagés. Si sur les deux premières spéciales les écarts n’étaient pas suffisamment importants pour pouvoir désigner un favori, c’est finalement le passage de nuit Samedi qui va éclaircir les choses. Profitant de son expérience en tant que copilote en VHRS, et de sa participation au Pays Ajaccien en VMRS, Lolivret frappait un grand coup. Egalement expérimenté en VHRS, Lucciardi s’installait dans le sillage de son jeune ami, et consolidait sa second place au fil des spéciales. Après un duel avec Massiani, c’est finalement Nobili qui grimpe sur la dernière marche du podium.
Voici le classement :
1/ Lolivret – Lebard (Peugeot 208)
2/ Lucciardi – Randazzo (Citroën C2) + 4’21″7
3/ Nobili – Giraud (Peugeot 206 s16) + 17’08″4
Prochain rendez-vous pour les équipages, le 5 Février, au tout nouveau rallye du Fium’Orbu-Castellu, qui prendra lieu et place du rallye de Porto-Vecchio, pour inaugurer la saison 2022.