Pierre-Louis Loubet s’impose en WRC-2 au Rallye de Sardaigne !
Ce week-end avait lieu le Rallye de Sardaigne, manche italienne du championnat du monde, et huitième épreuve du calendrier.
Si le haut de l’affiche était tenu par les équipages officiels du WRC, nos yeux étaient également tournés vers le WRC-2, dont c’est l’antichambre, et plus particulièrement vers Pierre-Louis Loubet !
Le porto-vecchiais évolue sur les routes du championnat du monde depuis la saison 2015.
Après une première saison en Junior WRC sur une DS3 R3 Max (avec notamment une seconde place au Portugal), “Pilouis” est passé à la catégorie supérieure en 2016. Au volant d’une DS3 R5 aux performances et à la fiabilité perfectibles, il a eut du mal à concrétiser l’expérience acquise, signant malgré tout des Top 5. La saison 2017 le verra évoluer, avec un programme privé, au sein de l’équipe M-Sport. Là encore la mécanique lui jouera des tours, et le tiendra éloigné des podiums, malgré ses progrès au volant.
Histoire de se relancer, il effectuera la saison 2018 au sein de l’équipe italienne BRC, avec la Hyundai i20… le bilan ne sera pas plus satisfaisant, là encore la mécanique le privera de podiums qui étaient pourtant à sa portée, et dans ses chronos !
2019 est l’occasion de remettre les choses à plat, et de repartir quasiment de zéro. Changement d’équipe, et changement d’auto… et une règlementation de la catégorie qui évolue ! En effet, depuis plusieurs saisons le haut des classements était dominé par les pilotes d’usines (principalement Skoda Motorsport). La FIA leur créée un championnat spécifique (le WRC-2 Pro), laissant ainsi la possibilité aux pilotes privés de tirer leur épingle du jeu, et de décrocher un titre qui peut ouvrir des portes.
C’est au sein de l’équipe française 2C Compétition, et au volant d’une Skoda Fabia que Pilouis va tenter sa chance. L’équipe est réputée pour son sérieux, et l’auto pour ses performances et sa fiabilité.
Si le début de saison en championnat d’Europe est compliqué, et le Tour de Corse (première épreuve de sa saison en WRC-2) pas à la hauteur des espérances, le déclic va avoir lieu rapidement.
Comme un symbole, c’est au rallye du Portugal, qui fut son premier rallye en wrc, et également le lieu de son premier podium, qu’il va s’imposer pour la première fois. Plus qu’une victoire c’est une délivrance, une récompenses du travail fourni depuis plusieurs saisons qui est enfin récompensé.
Pierre-Louis s’est toujours senti plus à l’aise sur la terre que sur l’asphalte, et la terre lusitanienne lui a souvent permis de bien s’exprimer.
Deux semaines après ce premier succès, direction donc le rallye de Sardaigne, à quelques encablures de la Corse. Le rallye est réputé difficile, avec des pistes étroites et cassantes, pourtant Loubet se montre solide… au point même de devancer les deux équipages officiels Skoda au soir de l’étape du Vendredi. Une performance à souligner, mais qui ne faisait par perdre de vue que l’objectif principal était de finir devant les autres WRC-2, et le deuxième ce moment-là c’est le russe Gryazin (2e de la catégorie au Tour de Corse), pointé à 22 secondes.
L’étape du samedi sera mouvementé dans la catégorie, avec l’abandon de Gryazin… et la crevaison de Loubet dans la dernière spéciale de la journée, alors qu’il dominait les débats de la tête et des épaules. Malgré cette crevaison il pointe à la deuxième place samedi soir, avec seulement 18 secondes de retard sur la tête (le japonais Katsuta, protégé du Tommy Makinen Racing, et de Toyota).
L’étape du dimanche est courte, mais n’en reste pas moins éprouvante, notamment avec la spéciale de Argentiera, et son parcours en bordure de mer. Le japonais sera le premier à connaitre des soucis, et sera même contraint de jeter l’éponge… le porto-vecchiais lui est exposé à des problème de différentiel. Des soucis qui seront finalement sans conséquences fâcheuses, et notre compatriote s’impose pour la deuxième fois sous les yeux de nombreux supporters corses.
Pilouis devient ainsi le premier pilote cette saison à épingler deux victoires dans la catégorie, et il se replace idéalement derrière le mexicain Benito Guerra (qui compte actuellement un résultat en plus), juste avant la pause estivale.
A noter que sur les six manches restantes, quatre sont à son programme (Finlande, Allemagne, Grande-Bretagne, et Espagne), et que lorsque lui ne compte que trois résultats, ses adversaires en comptent quatre ou cinq. Un paramètre qui sera à prendre en considération au moment du décompte final.
Prochaine épreuve donc au mois d’Août sur les bosses finlandaises… que Pierre-Louis a toujours apprécié !
En attendant de suivre ses prochaines aventures, voici un petit retour en images sur sa victoires sarde.