Tour de Corse Historique 2019 : Foulon s’impose sur le fil face à Casanova !
Ce Tour de Corse Historique restera dans les mémoires, avec une victoire qui aura été disputée jusqu’au dernier mètre de la dernière spéciale !
Ce matin au départ d’Ajaccio on savait que les trois ultimes chronos seraient très disputés.
Vivier avait décidé d’attaquer fort d’entrée de jeu, histoire de prendre la température sur ses chances de remonter sur la tête de course… et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il n’a pas fait dans la demi mesure. Sur les 26 km menant du Col de Bellevalle à Albitreccia, il creusait un très gros écart avec ses poursuivants. Le leader Foulon, second sur ce chrono, était le plus proche, mais avec un retard de 34 secondes ! Un gouffre. Suivent ensuite Casanova (+ 43 sec), Royere (+ 49 sec), Kelders (+ 50 sec), et Deblauwe (+ 58 sec) ; les autres étant au-delà de la minute sur ce seul chrono.
Au général Vivier repassait ainsi second au général, et en revenant à seulement 7 secondes de Foulon.
Dans la spéciale suivante, Croce – Zerubia (25,97 km), Vivier confirmait son rythme et signait à nouveau le meilleur temps, devant Deblauwe (+ 11 sec), Foulon (+ 12 sec), Casanova (+ 19 sec), et Antonini (+ 22 sec). Avec ce scratch Vivier repassait ainsi en tête, avec 5 secondes d’avance sur Foulon, et 51 secondes sur Casanova.
Dernier secteur chronométré de ce rallye, Col de Bavella – Kamiseh (28,49 km), et dernier coup de théâtre ! Alors qu’il venait d’enchainer cinq temps scratch, Vivier sortait de la route cinq kilomètres après le départ. Si l’équipage était fort heureusement indemne, on ne peut malheureusement pas en dire autant de la R5 Turbo qui brulera entièrement ! Cela occasionnera d’ailleurs un arrêt de course afin de faire intervenir les pompiers.
Avec ce fait de course on se dit alors que cela va être une formalité pour Foulon. Et pourtant cela ne sera pas si simple que ça.
Deblauwe signe le scratch dans cette ultime spéciale, devant Casanova (+ 4 sec), Antonini (+ 29 sec), Kelders (+ 34 sec), et Royere (+ 38 sec). Foulon ne signe que le septième temps, avec 49 secondes de retard sur le scratch, et 45 secondes de retard sur Casanova.
Au général Foulon s’impose donc avec une seconde d’avance sur Casanova ! Une seconde après 347 km de spéciales ! Un écart infime pour une édition qui aura été riche en rebondissements, et dont on se souviendra longtemps.
Il est à noter que Casanova évoluait en catégorie J2, ce qui veut dire qu’il était dans un classement un peu à part, à l’image de Valliccioni en 2017 (qui avait été le plus rapide sur les spéciales, mais qui avait dû laisser les lauriers à Mourgues).
A la troisième place nous retrouvons le belge Kelders (+ 1mn39), qui fait ainsi oublier sa mésaventure de la Balagne Historique en début d’année, puis Antonini (+ 4mn51) à la quatrième place.
Du fait de la catégorie J2, le podium retenu est ainsi composé de Foulon, Kelders, et Antonini.
Nous retiendrons que le trio Foulon-Casanova-Kelders a la particularité d’avoir toujours signé un temps dans les dix premiers tout au long des seize spéciales. Si Foulon est le seul a avoir signé un scratch, la régularité dans le haut du classement aura été payante.
Côté performance c’est le duo Vivier-Marchetti qui aura été le plus prolifique. Sept scratch pour Vivier, et cinq pour Machetti, soit douze des seize spéciales. Mais pour l’emporter la vitesse seule ne suffit pas, il faut aussi et surtout franchir la ligne d’arrivée.
Voici le Top 10 final, J2 compris :
1 / Foulon – Mattei (Ford Escort RS 1800 Mk 2)
2 / Casanova – Delleaux (BMW M3) + 1″ (1er J2)
3 / Kelders – Chiappe (Porsche 911 Carrera RS) + 1’39″
4 / Antonini – Dini (Porsche 911 SC) + 4’51″
5 / Deblauwe – Lemaire (Porsche 911 Carrera RS) + 5’08″
6 / Royere – Fleury (Ford Escort RS 1800 Mk 2) + 7’46″
7 / Favaro – Malfoy (Lotus Elan 26 R) + 8’09”
8 / Penlae – Penlaz (Ford Escort RS Mk 1) + 10’12”
9 / Doyen – Guy (Porsche 911 SC) + 10’41”
10 / Pietri – Pietri (Ford Escort RS 1800 Mk 2) + 12’47”
…
18 / Marino – Re (Renault 11 Turbo) + 16’06” (2e J2)
…
20 / Simonetti – Simonetti (BMW M3) + 18’23” (3e J2)
Du côté des VHRS, Verneuil a su contenir la concurrence aujourd’hui, avec notamment les meilleurs chronos lors des deux premières spéciales.
La bagarre fut belle entre Figuiere et Schon, tout les deux sur Porsche, pour la deuxième place. Lors du premier chrono le pilote italien prenait l’avantage, et arrivait à le conserver lors de la spéciale suivante, mais lors de la dernière spéciale Figuiere réalisait la meilleure performance, et s’emparait in-extremis de la deuxième place.
Pour la quatrième place Chabas prenait le meilleur sur Deklerck dans la première spéciale du jour, et il restera devant jusqu’à la fin.
21e au général, Arnould s’impose en Moyenne Haute, dont il était en tête depuis l’ES 4.
Voici le Top 5 final :
1 / Verneuil – Scudier (R5 Alpine) (1er Moyenne Basse)
2 / Figuiere – Godin (Porsche 911 Carrera RS) + 7 (1er Moyenne Intermédiaire)
3 / Schon – Giammarino (Porsche 911) + 10
4 / Chabas – Arribert (Peugeot 208 GTI 1900) + 19
5 / Deklerck – Laporte (Porsche 911 Targa) + 23
…
21 / Arnould – Pepin (Lancia Delta Integrale) + 418 (1er Moyenne Haute)
Au final ils ont été 61 à terminer en VHC, et 49 en VHRS, preuve que malgré le côté Historique de l’épreuve, le Tour de Corse reste difficile pour les hommes et les machines.
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