Rallye du Nebbiu 2019 : Navarra reçu cinq sur cinq !
Le rallye du Nebbiu était le dernier rallye régional de la saison insulaire.
Avec 111 engagés en Moderne, 9 en VHRS, et une belle journée ensoleillée, tout était réuni pour une journée de rallye idéale.
François-Frédéric Navarra était le grandissime favori de ce rallye du Nebbiu ; il a fait honneur à ce statut en réalisant les cinq temps scratch sur les cinq spéciales au programme. Une domination qui lui permet de remporter son cinquième succès dans son épreuve à domicile.
En position d’outsider, Georges Moracchini a réalisé un rallye solide, en signant à chaque fois le deuxième temps. Plus rapide que les autres, mais moins rapide que Navarra, il termine à une belle seconde place.
La troisième marche du podium aura en revanche été bien plus disputée entre François Fraymouth (208 R2), et Henry Baldrichi (Saxo F2000-13).
Dans l’inédite première spéciale (Rapale – Santu Petru) c’est Baldrichi qui prenait l’avantage devant Fraymouth (+ 1″1). Baldrichi confirmait dans la suivante, Murato – Col de San Stefanu, (+ 1″2), et augmentait son avance (+ 2″3).
Dans le second passage de la spéciale de Rapale c’est Fraymouth qui cette fois-ci devançait Baldrichi (+ 1″5), revenant ainsi dans la même seconde que son adversaire (+ 0″8). Celui-ci réagissait dans le second passage de Murato (+ 0″6), mais l’écart restait infime. Baldrichi devançant Fraymouth de seulement 1″4 avant l’ultime chrono.
Tout allait donc se jouer dans la troisième tour de Rapale… et c’est finalement un fait de course qui choisira le vainqueur de ce magnifique duel. Dans un virage droite très piégeux (six pilotes y sont sortis pour le compte sur les trois passages), Lionel Jaumon allait à la faute. Celui-ci partant juste devant Baldrichi, ce dernier arrivait sur ce virage en voyant le drapeau jaune d’un commissaire. L’intensité du combat avec Fraymouth était telle qu’il aura suffit de ce léger ralentissement pour que le pilote de la 208 prenne un avantage décisif. Il devançait ainsi Baldrichi de 5″9 dans cette spéciale, et 4″5 au classement final.
La déception de Baldrichi était à la hauteur de l’engagement que les deux pilotes auront mis dans ce combat.
A noter que Ahmed Elkaddouri (Fabia R5) aurait pu monter sur ce podium, mais il perdait beaucoup de temps lors de l’ES 1 (+ 20″7 sur Baldrichi). Il signera dans les quatre spéciales suivantes le troisième chrono absolu, remontant ainsi constamment sur ses adversaires. Il finira officieusement quatrième de ce rallye… officieusement, puisqu’il sera mis hors course pour avoir sorti son auto du parc final avant l’heure autorisée.
Une autre bagarre qui aura été de très haute volée, c’est celle entre David Salicetti (Clio s1600) et Dumè Nanucci (Clio R3). L’écart entre les deux hommes n’aura ne se faisant qu’à coups de dixièmes de secondes. Salicetti devançait Nanucci de 1″3 dans la première spéciale, puis de 0″2 dans la seconde spéciale, de 0″1 dans la troisième, et de 0″5 dans la quatrième. Au départ de la cinquième et dernière spéciale l’écart n’était que de 2″1 pour le pilote de la s1600. Nanucci profitait d’une auto parfaitement réparée depuis le rallye de Corte pour signer un dernier chrono devant son adversaire du jour (+0″8). Au classement final Salicetti et Nanucci finissent cinquième et sixème, avec seulement 1″3 pour les séparer.
En GT, Pierre Benazzi (Porsche 996) n’aura pas manqué son retour, en signant tous les meilleurs temps de la catégorie. Si sur la tortueuse spéciale de Rapale il était plus difficile d’exploiter la Porsche, la spéciale de Murato lui convenait parfaitement. Sur une spéciale qu’il a effectué à de très nombreuses reprises par le passé, il signait ainsi un cinquième temps lors du premier passage, et un quatrième temps lors du second ! Excusez du peu.
Voici le classement :
1 / Navarra – Tyran (Polo R5) (1er R5)
2 / Moracchini – Lapina (Fabia R5) + 29″9
3 / Fraymouth – Ricoveri (Peugeot 208) + 1’32″8 (1er R2)
4 / Baldrichi – Corsi (Citroën Saxo) + 1’37″3 (1er F2000-13)
5 / Salicetti – Cler (Clio s1600) + 1’49″6 (1er A6K)
6 / Nannucci – Goia (Clio 3 RS) + 1’50″9 (1er R3)
7 / Benazzi – Espisito (Porsche 996) + 1’54″2 (1er GT10)
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9 / Forns – Fabregues (Mitsubishi Lancer) + 2’14″1 (1er N4)
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14 / Bianco – Battesti (Clio RS) + 2’38″0 (1er N3)
15 / Cavillac – Scaniglia (Clio RS) + 2’38″3 (1er F2000-14)
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20 / Casale – Gavet (Citroën Saxo VTS) + 2’51″8 (1er A6)
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36 / Cesari – Kern (106 s16) + 3’58″0 (1er N2)
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49 / Lore – Radtke (106 Xsi) + 4’53″1 (1er N1)
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54 / Escache – Biaggi (Twingo RS) + 5’34″1 (1er R1)
Sur les 105 partants, 73 sont finalement classés.
En catégorie VHRS la bagarre était également au rendez-vous. Après avoir réalisé les deux meilleurs temps lors des ES 1 et 2, Graziano Vangioni (BMW 320 E21) était en tête. Mais dans les ES 3 et 4 c’était au tour de Vincent Mori (R5 GT Turbo) de signer les temps de référence, lui permettant ainsi de prendre la tête du classement. A l’expérience Vangioni s’emparait du dernier sratch… et de la victoire finale.
Pour la troisième place c’est également dans la dernière spéciale que cela s’est décidé, et c’est finalement Pierre-Nicolas Connault (AX Sport) qui montait sur la dernière marche du podium.
Voici le classement :
1 / Vangioni – Cherenti (BMW 320 E21)
2 / Mori – Mickael (R5 GT Turbo) + 3″
3 / Connault – Giraud (AX Sport) + 1’41
4 / Cesari – Neri (R5 GT Turbo) + 1’56
5 / Trojani JT – De Peretti (Visa Chrono) + 2’47
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