Giraglia 2021 : Première pour Hugo Micheli !
La Giraglia sonnait enfin le début de la saison 2021 des rallyes insulaires, cinq mois après le dernier rallye qui avait eu lieu en Balagne.
Les organisateurs n’ont pas chaumé pour que l’épreuve se déroule, puisque sept mois seulement se sont écoulés depuis l’édition précédente, et il aura fallu se plier à un protocole sanitaire lourd, qui leur imposait notamment le huis clos !
Si certaines têtes d’affiche n’étaient pas présentes, la bagarre s’annonçait belle… et les premières péripéties vont intervenir très tôt dans le rallye.
Dans l’ES 1 Hugo Micheli réalise un temps canon pour sa première en R5. Argenti (+ 22″3) et Succi (+ 24″3) ne peuvent que constater les dégâts ! Sur son Alpine A110 R-GT, Casanova débute lui aussi sur un gros rythme, avec le quatrième chrono (+ 32″4). Alors que l’on attendant Leandri et Alerini, ceux-ci perdent gros ; victimes chacun d’une crevaison (avec changement de roue pour Leandri), ils laissent respectivement 4’03″1 et 2’18″4 !! Cette spéciale fut également marquée par la sortie de Alegre, occasionnant un long arrêt de course.
Dans l’ES 2, Alerini signe le meilleur temps, devant Hugo Micheli (+ 1″1), Leandri (+ 1″2), Succi (+ 2″5), et Casanova (+ 8″0). Au général Micheli conforte sa première place ; Succi, est le nouveau second devant Argenti. A l’issue de cette spéciale Leandri va rendre son carnet ; après une édition 2020 cruelle, ce n’est pas non plus cette année que le pilote ajaccien pourra doubler la mise sur la Ronde.
Hugo Micheli continue son festival dans l’ES 3 en signant de nouveau le meilleur chrono dans la longue ES du jour. Il devance Argenti (+ 4″4), Succi (+ 13″3), et Alerini (+ 15″3). Suivent Santini (+ 30″7), qui mène la meute des 208 RC4 (5e au général), et Casanova (+ 33″9), qui fait cavalier seul en groupe GT 4e au général). Au classement Micheli est donc en tête, et devance Argenti qui est repassé devant Succi.
Dans le dernier chrono de la journée Argenti signe son premier scratch du rallye, d’un souffle devant Alerini (+ 0″2) ; suivent Succi (+ 2″5), et le leader Micheli (+ 3″3). Casanova est encore dans le Top 5 (+ 6″9), et conforte un peu plus sa quatrième place au général, et son emprise en groupe GT. Un classement où le trio de tête reste inchangé. A noter que Alerini est désormais neuvième, malgré sa mésaventure de la première spéciale. Une étape qui aura été éprouvante pour de nombreux pilotes, pour qui le manque de compétition et de roulage s’est faire ressentir.
Le début de la seconde étape va être à l’image de la veille : animé ! Alors qu’il a plu durant la nuit, l’ES 5 se déroule sur une route aux conditions piégeuses. A ce petit jeu c’est Succi qui s’en sort le mieux ; meilleur temps devant Alerini (+ 3″5), Argenti (+ 8″0), Polidori (+ 12″0), Casanova (+ 15″5)… et Micheli (+ 17″6). Ce dernier, victime d’un tête à queue dans l’épingle de Rogliano, perd quasiment la moitié de son avance au général. Un classement où Succi repasse second (+ 20″6), et où Alerini remonte en sixième position (+ 2’15″4). A noter l’abandon de Gregory, victime de la première bosse de Rogliano, alors qu’il était leader en F2000-14.
Dans l’ES 6, Succi confirme son retour en force, avec un nouveau temps scratch. Il devance Alerini (+ 5″3), Micheli (+ 10″6), Casanova (+ 24″8), et Argenti (+ 33″3). Au général la tête de course se resserre, puisque Micheli ne possède plus que 10 secondes d’avance sur Succi avant la dernière boucle. Argenti et Casanova sont esseulés en troisième et quatrième position. Alerini intègre le Top 5, aux dépends de Guillaume Santini, qui prouve le potentiel de cette 208 nouvelle génération.
Dans l’ES 7, Succi continue sa remontée, avec à nouveau le meilleur chrono. Micheli se reprend en signant le deuxième temps (+ 1″2), devant Alerini (+ 11″6), Argenti (+ 14″9), et Polidori (+ 22″5). Ce dernier remonte neuvième dans classement qui reste identique à l’avant.
Dans cette ultime spéciale, Hugo Micheli termine le rallye comme il l’avait commencé, avec un scratch. Il devance le malheureux Alerini (+ 1″9), qui en plus des crevaisons n’aura jamais réussi à se mettre dans le rythme. Suivent Succi (+ 6″0), Argenti (+ 18″6), et Casanova (+ 21″9).
Après avoir terminé 9e en 2018, puis 4e en 2019 (remportant à chaque fois sa classe), Hugo Micheli remporte ainsi sa première victoire scratch, sur un rallye où son oncle José est recordman du nombre de participations (et qui avait terminé à la troisième place en 2011) ! Une victoire fêtée dans une ambiance feutrée, protocole Covid oblige ! Mais la joie du jeune pilote était à la hauteur de l’émotion de son oncle lors du passage sur le podium.
Après sa victoire de 2015, Succi ne manque pas son retour sur la Giraglia, avec une belle seconde place, et une jolie remontée lors de la deuxième étape. En bagarre avec lui lors de la première étape, Argenti n’a pas réussi à suivre le rythme lors de l’étape dominicale, mais grimpe malgré tout sur la dernière marche du podium.
Au prix d’une belle attaque, Casanova conserve sa quatrième place, et remporte logiquement le groupe GT. Il termine juste devant Alerini, déçu de ne jamais avoir pu rentrer pleinement dans la course.
Au volant de sa 207 s2000, Turco remporte aisément le Groupe A. Vingtième au général, Croquet s’impose quant à lui en Groupe F2000.
A noter la 22e position finale de Stachino, sur la Clio Maxi avec laquelle Philippe Bugalski avait participé au championnat de France 1995 (avec notamment le Tour de Corse).
Voici le classement :
1 / Micheli – Camilli (Fabia R5) (1er R5)
2 / Succi – Vitrani (C3 R5) + 14″7
3 / Argenti – Rahmani (Polo R5) + 1’18″6
4 / Casanova – Gaffayoli (Alpine A110) + 2’14″2 (1er GT-16)
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6 / Santini – Camilli (208 RC4) + 3’53″8 (1er RC4)
7 / Benazzi – Esposito (Porsche 996) + 4’11″6 (1er GT-10)
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13 / Turco – Borne (207 s2000) + 6’27″2 (1er A7S)
14 / Simonetti – Simonetti (DS3 WRC) + 7’55″9 (1er A8W)
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16 / Santini – Ottobrini (DS3 R3) + 8’57″9 (1er R3)
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18 / Stachino – Marcellin (Clio Maxi) + 9’33″5 (1er A7K)
19 / Braz – Scicolone (C2 R2) + 9’43″9 (1er R2)
20 / Croquet – Thebault (106 s16) + 9’49″5 (1er F2000-13)
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22 / Launay – Launay (VW Golf GTI 16s) + 10’21″7 (1er F2000-14)
23 / Borreani – Olmo (206 RC) + 11’13″7 (1er A7)
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26 / Padilla – Amiel (Citroën Saxo) + 13’00″0 (1er A6)
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28 / Genesca – Villani (Subaru Impreza) + 13’38″0 (1er R4)
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30 / Foulon – Delarche (Mitsubishi Lancer Evo) + 14’33″7 (1er N4)
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32 / Negro – Poles (106 s16) + 14’54″1 (1er N2)
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35 / Figari – Balloteau (Clio s1600) + 15’42″5 (1er A6K)
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42 / Biale – Biale (207 RC) + 20’39″1 (1er A8)
43 / Nicoli – Galtieri (AX Sport) + 21’02″9 (1er N1)
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45 / Suzzarini – Cruz (Clio Rallye5) + 21’50″3 (1er RC5)
46 / Didier – Feibelman (Citroën C2) + 21’58″0 (1erN2S)
47 / Goncalves – Guerrini (Renault Twingo) + 21’59″1 (1er R1)
48 / Fabregues – Misiano (205 Junior) + 22’12″4 (1er F2000-11)
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52 / Orsoni – Orsoni (Clio Ragnotti) + 26’52″1 (1er N3)
Sur les 98 concurrents au départ, ils sont 65 à avoir rejoint l’arrivée.
En VHC les forfaits de Santini et Agostini n’ont pas empêché le spectacle. C’est un trio d’allemandes que l’on retrouve sur la Place St Nicolas, puisque Antonini s’impose au volant de sa Porsche 911, devant Rognoni (également sur Porsche), et Sassolas sur sa BMW 2002.
A noter dans cette catégorie le retour de Jean-Michel Simonetti, le frère de Robert, après plus de trente cinq ans d’interruption.
1 / Antonini – Dini (Porsche 911)
2 / Rognoni (Porsche 911)
3 / Sassolas (BMW 2002)
En VHRS la bataille fut magnifique entre le vainqueur en titre Braquet, et l’ajaccien Avolio. Il aura fallu attendre la toute dernière spéciale pour connaitre le vainqueur de ce duel. C’est finalement Avolio qui s’impose devant Braquet, et Saoletti.
1 / Avolio – Poggi (BMW 325i)
2 / Braquet – Braquet (Peugeot 309 GTI) + 3″0
3 / Saoletti – Saoletti (BMW 325)+ 10’00″5
En VMRS Robin s’impose au volant de sa Porsche Cayman, devant Catoire, et Saadjiant.
1 / Robin – Robin (Porsche Cayman)
2 / Catoire Gentili+ 8’51″3
3 / Saadjiant – Saadjiant (Alpine A110) + 12’41″00
Le prochain rallye arrive rapidement, puisque dans deux semaines se déroulera l’Aleria Historic Rally, avec son épreuve à la fois sur asphalte, et sur terre. Nous y reviendrons très bientôt.