Mare e Machja 2021 : Berard, l’invité surprise !
Après plus d’un an et demi sans rallye, les membres de l’ASACC avaient hâte de remettre le contact, et ils l’ont fait de belle manière avec cette septième édition du Mare e Machja.
Avec un parcours remodelé, fait d’anciens tronçons connus des habitués de longue date, et plusieurs prétendants à la victoire au départ, le spectacle s’annonçait beau.
Dès la première, Andreucci frappait un grand coup, en reléguant son premier poursuivant à 18 secondes ; un gouffre. Pour son premier rallye sur les routes insulaires, Berard était le premier des autres, en devançant le vainqueur 2019, Papi, et Argenti. Suivaient Succi et Aguzzi, mais légèrement décrochés. Galeani (7e) et Guy Fiori (9e) montraient qu’il ne fallait pas oublier “les anciens”.
Différents aléas ayant fait prendre beaucoup de retard à la course, c’est de nuit qu’allait se parcourir le second passage de cette première étape. Premier leader du rallye, Andreucci perd plus d’une minute suite à une crevaison. C’est le surprenant Berard qui allait prendre la suite, en réalisant le meilleur temps, et en prenant la tête du rallye. Argenti limite les dégâts en ne concédant qu’à peine plus de cinq secondes, malgré une petite erreur à l’épingle de Pietrosella. Au soir de la première étape il n’est qu’à 12.7 secondes, et tout reste possible. Papi n’a pas abandonné ses rêves de doublé, puisqu’il n’est qu’à quinze secondes. Aguzzi et Succi complètent ce Top 5 provisoire, mais ils sont décrochés, avec environ trente secondes de retard chacun. Auteur du sixième chrono, Galeani confirme sa bonne forme, alors que Langiani rectifie le tir par rapport au premier passage, qui l’avait vu perdre du temps à la suite d’un tête à queue.
Sur la première spéciale de la seconde étape, Papi réalise le scratch, et reprend un peu plus de cinq seconde au leader. Argenti est la principale victime de ce chrono, puisqu’il concède près de dix minutes, et rend son carnet. Auteur d’un très bon chrono, à moins d’une seconde du scratch, Andreucci profite des déboires du pilote balanin pour retrouver une place dans le Top 5, et voit Succi en point de mire. Aguzzi, sans faire de bruit et régulier depuis le départ, est le nouveau troisième de ce rallye.
Dans l’ultime chrono, Andreucci réalise le coup parfait, puisqu’il signe le scratch, et va profiter des erreurs de ses adversaires pour grimper sur la dernière marche du podium. En effet, Aguzzi s’est fait piéger et est sorti en contrebas de la route. Succi est également sorti, mais il a pu repartir, et conserve tant bien que mal sa place de quatrième. De son côté Berard est resté solide, puisqu’il signe le second temps, et confirme que ses temps de la veille n’étaient pas dû au hasard. Il s’impose ainsi dès sa première participation sur le sol insulaire. Vainqueur en titre, Papi termine deuxième, au prix d’une belle attaque, avec une auto pourtant vieillissante par rapport aux autres voitures de la catégorie. Alors qu’il n’avait pas terminé ses deux derniers rallyes, Galeani termine finalement cinquième. Jean-Antoine Fiori, qui avait terminé sur le podium de la dernière édition, termine cette fois-ci septième, et premier des deux roues motrices.
Voici le classement :
1/ Berard – Champeil (Fabia R5) (1er RC2 / R5)
2/ Papi – Perrin (Fiesta R5) + 13″7
3/ Andreucci – Marcelli (Fabia R5) + 39″8
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5/ Galeani – Bourgeois Simonpieri (Mitsubishi Lancer Evo 9) + 1’38″8 (1er Rally Nat / R4)
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7/ Fiori J.A – Tavera (Peugeot 208) + 2’52″6 (1er RC4 / R2)
8/ Quessada – Poggi (Clio s1600) + 3’15″1 (1erA6K)
9/ Langiani – Scipilliti (Clio) + 3’35″6 (1er F2-14)
10/ Casabianca – Barichella (Peugeot 208 Rally4) + 4’10″4 (1er Rally4)
11/ Renucci – Simeoni (Clio Ragnotti) + 4’18″7 (1er N3)
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16/ Lorenzoni – Galeazzi (Honda Civic) + 5’17″9 (1er A6)
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19/ Chassaing – Casamarte Pellegrini (Clio 4) + 6’42″1 (1er R3)
20/ Grilli – Tomasi (Clio Williams) + 6’44″1 (1er A7)
21/ Rovina – Rovina (Clio Rally5) + 7’01″5 (1er RC5 / Rally5)
22/ Piazza – Penelet Allegra (Citroën AX Maxi) + 7’17″5 (1er F2-12)
23/ Cardi – Dumont (Honda Civic) + 7’33″2 (1er F2-13)
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29/ Raynaud – Boudon (Lotus Exige Cup) + 8’57″7 (1er GT10)
30/ Simonetti – Simonetti (Porsche 991 GT3) + 9’55″0 (1er R-GT)
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32/ Mariani – Tomi (Peugeot 106 s16) + 10’58″3) (1er N2)
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36/ Nicoli – Galtieri (Citroën AX Sport) + 12’47″4 (1er N1)
37/ Fabregues – Misiano (Peugeot 205 Junior) + 14’02″8 (1er F2-11)
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40/ Fiori – Corsi (Fabia s2000) + 3h17’09″2 (1er A7S)
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44/ Rouveroli – Peretti (BMW 325i) + 3h45’37″3 (1er A8)
Sur les 59 concurrents au départ, ils sont 45 à avoir rejoint l’arrivée.
En VHC un trio n’a laissé aucune chance à leurs adversaires pour truster les places du podium. Si au terme de la première étape c’est De La Foata qui était en tête, Bikodoroff a confirmé son rythme entrevu au Pays Ajaccien, et termine la seconde étape en trombes, pour finalement s’imposer. Marcelli, avec sa BMW M3 qu’il découvre encore termine troisième.
1/ Bikodoroff – Cojean (Ford Escort Mk2)
2/ De La Foata – Pennacchioni (BMW 323i) + 7″2
3/ Marcelli – Aubeuf (BMW M3) + 15″9
En VHRS, en l’absence d’Avolio, c’est Rossini qui s’impose largement au volant de son R5 Alpine. Tomi et Piredda complètent le podium , respectivement sur BMW 325i et Citroën Visa.
1/ Rossini – Novello (R5 Alpine)
2/ Tomi – Tramoni (BMW 325i) + 736
3/ Piredda – Leca (Citroën Visa Gti) + 1146
Prochain rendez-vous pour les équipages, dans un mois au rallye de Balagne, pour clôturer l’année en beauté.